La date du mercredi 29 novembre 2023 est un important moment dans les relations entre le SPG Etso Mbong et l’équipe GIZ-KCOA. Pour cause, les deux parties ont échangé ce jour pour la première fois, dans la salle des réunions du Groupement d’Appui pour le Développement Durable (GADD). C’était au cours d’une visite que celle-ci effectuait au GADD.

Nathalie Mabrey et Nadia Lamari sont arrivées au GADD ce mercredi un peu avant 9h. Elles sont de l’équipe GIZ-KCOA. Après les poignées de mains, elles prennent place comme l’ensemble des personnes présentes. Outre les travailleurs et travailleuses du GADD, cet ensemble inclut, entre autres, le président du Conseil d’administration de la coopérative des opérateur·ices biologiques de la Menoua (COBIOME) (Nguefack Léon), son adjointe (Tintok Françoise), les responsables des groupes locaux de FongoTongo (FokouMatuhurin) et Nzong (Donfack Jeannette).

Stéphanie Toukam, facilitatrice du ProCVBio2 (projet de développement des chaines de valeurs biologiques dans le département de la Menoua dont la phase 2 se termine en mai prochain) prend la parole pour souhaiter la bienvenue aux étrangers et présenter le programme de la journée. Après les présentations, le coordonnateur du GADD et point focal KCOA-GADD lui emboitera le pas avant que Patrick Kengne ne présente le SPG EtsoMbong.
Une présentation très informative
L’animateur communautaire et point focal suivi-évaluation GADD / KCOA va faire une présentation en trois temps. Le premier situe l’équipe GIZ-KCOA sur le contexte dans lequel le Système Participatif de GarantieEtsoMbong est né. Ainsi, au-devant des inconvénients des produits chimiques de synthèse sur l’environnement et la santé ainsi que sur la biodiversité, les consommateurs et les consommatrices vont davantage solliciter des produits sains.
Le deuxième moment de la présentation est celui des étapes de mise en œuvre du SPG EtsoMbong. Ici, l’Expert en agroécologie et en certification participative promène l’auditoire dans les détails de l’initiation du SPG EtsoMbong, sa mise en œuvre, son suivi-évaluation et sa consolidation.
Par la suite, il nous promènera dans les méandres du processus de certification du Système Participatif de Garantie (SPG) EtsoMbong– Menoua. C’est ici qu’on saura par exemple que le SPG EtsoMbong est constitué de trois entités à savoir : les producteurs et les productrices, le groupe local qui regroupe les opérateur·ices bios d’une même localité, le Conseil départemental. Ce troisième moment permet de se réjouir de l’intérêt croissant des consommateur·ices au système et leur implication au processus. Sa reconnaissance internationale par IFOAM, le constant partage d’expérience et réseautage à l’international font également plaisir. L’on espère désormais un fort ancrage local, une reconnaissance institutionnelle des SPG ainsi que l’autonomisation de la COBIOME. L’on travaille aussi pour l’extension au niveau régional et le soutien institutionnel des MINADER, MINEPIA, MINCOMMERCE. Tout ceci va amener Nadia Lamari à exprimer sa reconnaissance dans les termes ci-après : « Merci pour la présentation. C’était très informatif ». Ce l’a été d’autant plus qu’elles ont trouvé des réponses très satisfaisantes à leurs préoccupations signifiées tant à Patrick Kengne qu’aux autres responsables ayant fait des exposés sur leurs activités.
Les opérateurs et opératrices biologiques convaincu·es partagent avec enthousiasme
Chacun des responsables présents fera un exposé dans lequel elle il partagera les expériences de son groupe local. Ainsi, après la mise en bouche du président de la COBIOME et de son adjointe, les responsables des groupes locaux de NzongBalevounliet Fongotongo prennent la parole.
Globalement, les exposants répondent aux questions relatives aux défis, à la place des femmes dans les différentes activités, la mobilisation des membres, l’accessibilité des intrants, la collaboration avec les institutions, la qualité des membres à différents niveaux. À chacune des préoccupations, des réponses assez complètes sont données pour la satisfaction totale des visiteuses qui voient surtout les femmes occupées une place de choix dans le processus mis en place par le GADD.

Les femmes occupent une place de choix
D’une prise de parole à une autre, l’on remarque un nombre considérable des femmes opératrices biologiques. De la présentation de M. Fokou Mathurin du groupe local de Fongotongo, on apprend qu’elles sont au nombre de cinq contre quatre hommes. Ce leadership féminin s’exprime mieux à Nzong. Ici en effet, l’on dénombre dix femmes contre un homme. Les onze sont membres du GIC Legouh Nzong que l’on a apprécié le dynamisme à travers la visite effectuée en leur sein ce jour même.

On peut faire confiance à ces opérateurs et opératrices biologiques tant chacun·e d’elles·eux sait ce que c’est que le bio et y accorde une place de choix dans ses actions quotidiennes. En plus de distribuer quelques fois des intrants biologiques aux pairs comme le fait M. Fokou Mathurin, chacun·e accompagne l’autre dans la mesure du possible. Pour plus d’impact, il appui plus considérable contribuera à rendre davantage toutes les parties prenantes heureuses.
Armand Blaise Tagne L., Responsable communication et plaidoyer ProCVBio2