L’importance du greffage en agroforesterie est significative. C’est pourquoi, l’ONG-GADD renforce constamment les capacités des producteurs et productrices qu’il encadre en la matière. Ce fut ainsi le cas le 6 février 2025 au champ expérimental et semencier sis à Fotou par Fokamezo.













L’agroforesterie est l’association de la culture des arbres avec l’élevage ou d’autres cultures sur un même espace. Elle est l’une des pratiques culturales que l’ONG GADD recommande afin de réduire les risques et aléas liés aux changements climatiques.
En effet, elle se présente, entre autres, comme un remplacement d’arbres. Il est question de replanter de nouveaux arbres en remplacement de ceux détruits autrefois. Et ce, dans le même espace que l’élevage ou d’autres cultures. Ces arbres que l’on plante et replante doivent favoriser l’augmentation des bénéfices issus de l’agriculture et l’atteinte de la sécurité alimentaire.
Ceci est conditionné, entre autres, par la capacité de la productrice ou du producteur à choisir les arbres qui se comporteront d’une façon qu’il ou elle aura voulu. Il faut planter ceux qui produiront des fruits aux goûts désirés. Bien plus, il faut planter des arbres fruitiers qui, tout en étant rustiques, produiront comme on aurait voulu. Le greffage est un mode de reproduction végétative qui permet d’obtenir tout cela. Il se présente dès lors comme une nécessité en agroforesterie.
Conscient de ce fait, l’ONG GADD renforce constamment les capacités des producteurs et productrices qu’il encadre en la matière. Ce fut ainsi le cas le 6 février 2025 au champ expérimental et semencier sis à Fotou par Fokamezo.
Ce premier jeudi du mois de février 2025, des producteurs et productrices que l’ONG GADD accompagne dans le cadre du Projet de développement des chaines de valeurs biologiques dans le département de la Menoua aujourd’hui dans sa phase 3, retrouvent les facilitateur∙ice∙s de projet au champ expérimental et semencier. C’était un peu avant 9h. Elles et ils sont venu∙e∙s apprendre comment greffer les avocatiers. Kana Tematio et Anoudem Maïvine qu’assiste Clovis Nkwan leur enseignent pas à pas les techniques de mise en place des porte-greffes. De façon participative et dans une ambiance bon enfant, la technique de greffage ainsi que les modes d’entretien de la pépinière leur sont aussi enseignées.
En retournant chez soi autour de 16h30, chacun∙e des producteur∙ice∙s comprend désormais mieux les principes du greffage et peut en parler à ceux et celles qui ne sont pas venu.e.s ce jour. De même, créer et entretenir une pépinière d’avocatiers est désormais chose possible. C’en est aussi de la sélection convenable des greffons ainsi que de la greffe appropriée des avocatiers. On peut dire que l’agroforesterie au Cameroun a un avenir glorieux. Se présentant comme une nécessité, la maîtrise du greffage renforce l’engagement envers ce mode de production qui protège la biodiversité. Chacun∙e peut y participer de quelque façon que ce soit.
Armand Blaise Tagne L., Responsable Communication et Plaidoyer
