En cette soirée du dimanche 27 juillet 2025, l’ONG-GADD reçoit la visite de l’association City of Ubuntu. C’est l’occasion d’une visite interculturelle. Le Yodel, marque culturelle autrichienne s’est exécuté avec le sèlechi, label culturel yemba.

Autour de 17h45 ce dimanche 27 juillet 2025, l’ONG-GADD reçoit la visite de l’association City of Ubuntu. C’est l’occasion d’une visite interculturelle. De façon interactive, les membres de la délégation de City of Ubuntu Autriche avec leurs collègues du Cameroun partagent d’agréables moments avec le personnel du GADD présent, le Directeur du CREFISAC Franky Vincent Nanfack, l’autorité traditionnelle Robert Ngeuveu.
Un des temps forts de ces moments est dédié à la musique. Car, comme le rappelait Platon, « si on veut connaitre un peuple, il faut écouter sa musique ». Celle du peuple Yemba (Dschang) et du peuple autrichien, reflète l’âme, les valeurs ainsi que l’histoire de chacun des deux peuples.
En effet, durant l’été des décades antérieures, les propriétaires de bétails allaient paitre sur des montagnes isolées. De temps en temps, les uns appelaient les autres par des cris mélodieux suivant ce qu’ils désiraient : « viens, je suis en difficulté », « viens mon animal a un problème », « comment tu vas ? » etc. Le destinataire le plus proche répondait à travers un code similaire et le même canal. De même, des bergers procédaient pareillement pour appeler leurs troupeaux. De cet appel de montagne à montagne développé dans les alpes suisses, en Allemagne et en Autriche est né le Yodel.

En cette soirée du dimanche 27 juillet 2025, il est chanté au siège du Groupement d’appui pour le développement Durable (GADD). Un peu avant 20h30, les trois membres de la délégation de City of Ubuntu Autriche l’entonnent pour la première fois hors de ce pays germanophone d’Europe centrale. Il est connu de tous∙tes ceux et celles qui viennent d’ici. Ceux et celles du Cameroun l’écoutent délicieusement, l’apprennent et chantent avec les autres, l’instant de ce moment consacré à la musique.
Immédiatement après, l’autorité traditionnelle Robert Ngeuveu entonne le Sèlechi. C’est le chant pour souhaiter la bienvenue. Il traduit le fait que le peuple yemba se réjouit toujours de l’altérité. Peuple hospitalier, il accueille toujours l’autre avec qui il échange sans se perdre ni se dénaturer. « La bienvenue, rappelle Robert Ngeuveu, dépasse l’argent, elle est au-dessus de tout ».
L’ONG-GADD a ainsi abrité ce cadre d’échange interculturel entre les Autrichiens, des frères et sœurs Camerounais résidant hors de Dschang, et ceux et celles résidant ici. Elle a déclenché des échanges entre tous∙tes les participant∙e∙s afin que chacun∙e puisse bénéficier des aspects culturels qui sont soit liés à l’Autriche ou au Cameroun avec encrage dans la Menoua. Le GADD sait créer des passerelles interculturelles pour la promotion du Divers, une de ses valeurs cadres.
Armand Blaise Tagne L., Responsable communication et plaidoyer
